Dans les années 1970-1980, en France, Nouvelle Acropole a été perçue par certains observateurs comme un mouvement philosophique et spirituel non universitaire, structuré, à dimension symbolique et initiatique en lien à la transformation de soi.
Or, dans le climat post-soixante-huitard et laïc radicalisé de cette époque, tout mouvement associant discipline intérieure, symbolisme et hiérarchie de valeurs a été facilement suspecté de dérive sectaire ou d’idéologie d’ordre.
Les groupements défendant une vision humaniste mais structurée étaient souvent amalgamés à des tendances autoritaires, surtout lorsqu’ils parlaient d’“ordre intérieur”, de “maîtrise de soi” ou d’“idéal héroïque”. Ces termes, dans l’imaginaire de certains militants, évoquaient des connotations fascistes — alors qu’ils appartiennent aussi, et depuis longtemps, au lexique philosophique classique (stoïcien, platonicien, bouddhiste…).
L’extrême gauche, héritière du marxisme, repose sur une vision matérialiste et sociopolitique du réel : elle considère que l’histoire s’explique par les rapports de force économiques et que l’émancipation passe par la lutte collective contre les structures d’oppression.
Or, Nouvelle Acropole défend une vision spiritualiste et symbolique du monde, où la transformation intérieure précède la transformation sociale.
Là où la gauche radicale pense : « il faut changer le système pour changer l’homme », Nouvelle Acropole dit : « Il faut améliorer l’homme pour améliorer le système ». Ces deux logiques s’affrontent frontalement depuis un siècle : l’idéalisme vs le matérialisme, la voie intérieure vs la voie révolutionnaire. De là naît un soupçon : pour certains militants matérialistes, tout discours sur la vertu, la hiérarchie des valeurs, l’ordre intérieur, la beauté ou la transcendance serait un masque idéologique conservateur.
Nouvelle Acropole, depuis ses débuts, a utilisé certains éléments symboliques issus de la tradition antique ou chevaleresque : tenues sobres, célébrations, référence au service, au courage, à la verticalité.
Ces formes, très mal comprises dans un contexte où la mémoire du XXᵉ siècle reste douloureuse, ont parfois été assimilées à des formes paramilitaires ou à des esthétiques liées à l’ordre, ce qui a facilité la caricature.
Pourtant, leur sens véritable est éthique, initiatique, lié à la transformation de soi, et non politique : il s’agissait d’apporter à la jeunesse, un cadre, une structure, une symbolique de l’effort et du dépassement de soi, ainsi qu’une culture morale et spirituelle pour le développement de la conscience. Mais dans un monde où tout idéal de verticalité est confondu avec l’autoritarisme, le langage du sacré devient facilement suspect.
La culture dominante depuis plusieurs décennies promeut le relativisme : toutes les opinions se valent, toute vérité est subjective, toute autorité est à déconstruire. Nouvelle Acropole, à l’inverse, affirme qu’il existe des valeurs universelles, des lois naturelles et une hiérarchie des principes : vérité, beauté, justice, bonté… Ce refus du relativisme la place en porte-à-faux avec une partie du paysage intellectuel contemporain, notamment celui marqué par la pensée postmoderne et déconstructiviste. Pour certains, cela suffit à ranger Nouvelle Acropole du côté de la “réaction” ou du “traditionalisme” même si son action cherche inlassablement à réconcilier sagesse et modernité.
Dans le débat public, l’étiquette “secte” ou “fascisme spirituel” a parfois été utilisée comme arme de disqualification. Elle permet d’éviter le dialogue philosophique en plaçant l’adversaire hors du champ légitime. Cette stratégie a souvent visé les mouvements qui proposaient une autre voie de sens, ni religieuse ni politique, mais philosophique, intérieure et symbolique.
Nouvelle Acropole dérange, non parce qu’elle est dangereuse, mais parce qu’elle propose un récit alternatif à celui du matérialisme moderne :
Les caricatures de type “fasciste” ou “nazi” ne disent rien du fond du projet de Nouvelle Acropole, elles traduisent surtout la peur d’un retour du spirituel, la méfiance envers toute hiérarchie morale, et la confusion entre verticalité intérieure et autoritarisme politique.
Le récit de Nouvelle Acropole n’est pas celui d’un ordre imposé, mais celui d’une renaissance de la conscience, d’un humanisme intégral qui relie la sagesse antique aux défis contemporains.
Il invite à un courage intérieur, à une écologie de l’âme, à la réconciliation de l’homme avec lui-même, les autres et le monde — et c’est précisément cela qui, dans un temps désenchanté, suscite à la fois fascination et résistance.
Conférences interactives, stages, ateliers pratiques, projections et expositions sur une grande variété de sujets offrent des espaces d’échanges de différents points de vue pour faciliter le « mieux vivre ensemble».
Notre programme international autour de la musique a pour but de promouvoir la musique de tous styles comme un langage universel, à travers : concerts, concours d’ensembles instrumentaux pour des élèves de collèges, concours de chœurs de jeunes et d’enfants…
Activités proposées :
Stages résidentiels (philosophie, pratiques de santé et de bien être, développement de soi, diététique, art,…. )
Chantiers de restauration et d’embellissement
Projets écologiques (espaces aquatiques et biodiversité (mare, lagunage…), protection des variétés anciennes, formation au jardin biologique et permaculture…)
Cité artisanale (formation et revalorisation des métiers anciens : forge, vitrail,...)