La pandémie de Covid-19 et le confinement ont été l’opportunité de grandes prises de conscience. Pour que celles-ci puissent impacter notre manière d’être, de faire et de vivre, et cela de manière individuelle et collective, il nous a paru important de faire un petit sondage, imparfait mais authentique, et de vous le partager.
Notre sondage post-confinement a permis de recueillir les réponses d’une cinquantaine de personnes dans les rues de Bayonne et d’une quarantaine de personnes par notre newsletter. C’est peu pour faire des statistiques, mais on peut tout de même dégager de grandes lignes !
Ce questionnaire a volontairement été tourné dans le sens de la transition écologique, car la pandémie n’est pas un problème isolé, mais fait partie d’un faisceau de nouvelles problématiques vis-à-vis desquelles nous allons devoir nous adapter.
Il est intéressant tout d’abord de noter que les réponses diffèrent sensiblement entre le sondage « au hasard » de la rue et celui de notre newsletter. Dans la rue, seule la moitié des sondés ont estimé avoir changé intérieurement pendant le confinement, contre 80% des sondés par la newsletter. Dans la rue, c’est le sentiment de l’emprisonnement qui a prédominé (55%), tandis que par la newsletter, c’est celui de liberté qui sort en tête (54%).
La confiance par rapport aux évolutions du monde est aussi plus forte dans le cercle de la newsletter, en particulier dans le rapport à la mort (40% des sondés par la newsletter considèrent s’être plutôt réconciliés avec la mort) ainsi que dans la projection d’un monde s’orientant vers des valeurs plus humaines et écologiques (60%).
En revanche, par rapport à notre compréhension du monde tel qu’il va, aucune tendance ne se dégage. Pour certains, les choses sont plus claires, pour d’autres moins, un dernier tiers jugeant la question équivoque.
Que ce soit dans la rue ou par la newsletter, l’habitat dans lequel la majorité des gens se projettent reste la maison individuelle. Toutefois, par la newsletter, les nouvelles sensibilités écologiques qui poussent à se projeter dans des habitats partagés (éco-lieux) ressortent davantage (environ 30% contre 18% dans la rue).
Un résultat intéressant : que ce soit dans la rue ou par la newsletter, plus de 70% des sondés considèrent qu’ils ont un rôle à jouer pour bâtir le monde de demain. Le sentiment d’impuissance reste minoritaire (moins de 20%).
Enfin, par rapport aux efforts à consentir pour aller dans le sens de la transition écologique, les résultats sont assez similaires dans les deux cas, sauf pour la réduction de la consommation de produits d’origine animale (90% des sondés de la newsletter sont prêts à le faire contre 70% dans la rue). Le geste écologique qui reste le plus difficile à assumer est de ne plus partir en vacances en avion. On nous a fait remarquer, fort justement, que le sondage ne permettait pas de différencier les classes d’âges. Pour la newsletter, nous ne pouvons pas faire la distinction entre les différentes réponses, c’est vrai, mais dans la rue, nous avons pu identifier que c’était essentiellement les jeunes, avides de découvrir le monde, que la perspective de ne plus prendre l’avion rebutait le plus, alors que, bien évidemment, ils étaient davantage enclin à laisser de côté la voiture pour utiliser le vélo !
Bien entendu, ce sondage n’est pas représentatif de l’ensemble de la France. Dans notre région, la population est particulièrement sensible aux problématiques écologiques, mais aussi aux sujets d’ordre éthique et spirituel. Avec nos tous petits moyens, ce sondage très modeste nous a permis toutefois de nous faire une idée de l’état d’esprit de nos concitoyens !